Le 25 janvier 2025, FNE Ain et le Groupe Sympetrum se sont associés pour proposer un atelier exuvie, destiné au grand public.

Cet atelier s’est déroulé en trois temps. D’abord, les animateurs, Régis Krieg-Jacquier (Groupe Sympetrum) et Malo Guillet (service civique FNE Ain), ont commencé avec un diaporama présentant les Odonates, leur cycle de vie, les différentes familles et l’intérêt de travailler sur les exuvies.

De la théorie à la mise en pratique

Ambiance studieuse

À la suite de cette introduction, les participants ont pu se former à l’identification des exuvies, à l’aide d’une loupe binoculaire et de Clé de détermination des Exuvies des Odonates de France de Guillaume Doucet. Chacun recevait une exuvie de même genre ou de même espèce à idnetifier. Toutes et tous, à leur rythme, sont parvenus à identifier leur exuvie. Ils ont pu s’exercer sur des spécimens de Calopteryx sp., d’Aeshna juncea, de Cordulegaster bidentata, de Sympetrum fonscolombii, et bien d’autres. Ce temps de formation leur a permis de se familiariser avec la manipulation des exuvies et l’utilisation de la clé.

La bino, outil indispensable

Sous les binos, l'exuvie

Après une pause déjeuner animée et conviviale, le troisième temps a débuté. L’objectif était d’identifier des spécimens dits « de terrain ». Les participants se sont penchés sur des exuvies non identifiées en les observant et les analysant dans les moindres détails. Une fois l’espèce déterminée, ils notaient toutes les informations sur une feuille pour les basculer sur une base de données.

On écoute et on observe...

Pourquoi identifier les exuvies ?

C’est bien beau de passer sa journée les yeux dans la « bino », mais à quoi ça sert ?

L’identification des exuvies a plusieurs intérêts :

• D’abord, il faut rappeler que l’exuvie est l’enveloppe que la larve de libellule laisse lors de la mue de sa métamorphose. Cette dernière permet à la larve, qui est aquatique, de passer à son stade imaginal. Une fois sortie de l’eau, la larve s’extrait de cette enveloppe pour déployer ses ailes et devenir le magnifique insecte coloré aux quatre ailes indépendantes. Sachant cela, on sait que si l’on récolte et qu’on identifie des exuvies sur un lieu donné, on saura que les espèces identifiées ont accompli l’intégralité de leur cycle sur ce même lieu, on parle alors d’autochtonie certaine.

  

• L’identification des exuvies permet de détecter des espèces très discrètes ou ayant une période de vol réduite. C’est par exemple le cas d’Epitheca bimaculata.

• L’étude des exuvies permet aussi d’estimer la taille des populations et des informations comme le sex-ratio (la part des femelles et des mâles) et ceci de manière plus fiable qu’avec les individus volants,

• Enfin, les ateliers exuvies permettent aux passionnés de petites bêtes de patienter pendant l’hiver en attendant leur retour au printemps !

Au cours de cette journée enrichissante, les 16 participants ont contribué à l’amélioration des connaissances sur les Odonates de l’Ain. Ils ont enrichi leurs connaissances et ont bien sûr passé un moment convivial.

La relève est assurée

FNE Ain et le Groupe Sympetrum remercient chaleureusement les personnes présentes lors de cet atelier pour leur bonne humeur et leur envie d’apprendre.

Biblio

Doucet, G. (2016). Clé de détermination des Exuvies des Odonates de France, Société française d’Odonatologie; Fondation Nature & Découvertes: Bois-d’Arcy, France,.

Photos

M. G. et R. K.-J.

Rédaction

Malo GUILLET