Sympetrum au colloque « Changements globaux et zones humides » à Villars-les-Dombes

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Sympetrum au colloque « Changements globaux et zones humides » de la Fondation Pierre Vérots à Villars-les-Dombes (01) 24, 25 et 26 septembre 2024.

La Fondation Pierre Vérots a organisé en cette fin septembre un colloque scientifique sur les changements globaux et les zones humides Parc des Oiseaux à Villars-lès-Dombes (01) du 24 au jeudi 26 septembre 2024.

C’est Régis Krieg-Jacquier, de la coordination départementale de l’Ain, qui a représenté le GRPLS pour ces rencontres centrées sur la Dombes.

 

Les principaux objectifs de ce colloque étaient de :

  • Réunir les acteurs concernés par le thème du colloque afin de partager et de développer les connaissances sur les changements affectant les zones humides,

  • Établir un état des lieux des impacts des changements globaux sur les zones humides,

  • Mettre à disposition des éléments opérationnels permettant de préciser les actions de gestion pour atténuer les impacts des changements globaux sur l’environnement et la société.

Après les allocutions d’accueil d’Henri CORMORÈCHE, président du Parc des Oiseaux, maire de Mionnay, conseiller départemental et de Jean-Pierre POLY, président de la Fondation Pierre Vérots, Bruno DAVID président du MNHN de 2015 à 2023 nous a proposé un discours introductif “Biodiversité, quelle importance ?”.

Se sont ensuivis les 21 différentes présentations classées en quatre sessions : états des lieux, impacts sur la biodiversité et l’environnement, impacts sanitaires et sociétaux et enfin, adaptation des politiques de gestion. Vous pourrez retrouver le détail de ces présentations dans le pdf joint.

Ce colloque a été l’occasion de profiter du magnifique Spectacle des Oiseaux, un show mettant en scène des dizaines d’espèces d’oiseaux de tous les continents et qui aura ouvert une parenthèse fabuleuse et émouvante à nos débats.

Que retenir ?

Une hauteur de vue bienvenue. Les interventions qu’elles soient de la part de scientifiques, de gestionnaires ou encore d’élus ont montré la fragilité de nos connaissances et la fragilité des zones humides en particulier avec le changement climatique, ce qui n’est pas nouveau, mais avec une hauteur de vue qu’il n’est pas si courant de retrouver dans les colloques. Les différentes approches nous ont montré la complexité des problématiques et les difficultés à trouver des solutions. La biodiversité a été largement passée en revue, mais les activités humaines et surtout la pisciculture n’ont pas été oubliées. La Dombes est une zone naturelle, certes, mais ou des femmes et des hommes vivent et travaillent. L’intervention de Ludovic LOREAU, maire de Saint-André-de-Corcy aux côtés de Pierre LÉVISSE chargé de mission Natura 2000 Dombes à la CC Dombes a mis en évidence le travail déjà réalisé auprès des élus, des entreprises et des propriétaires pour que la biodiversité soit au cœur des préoccupations, tout en maintenant l’activité humaine qui façonne la Dombes depuis des siècles. Entendre à quel point la biodiversité est d’ores et déjà comprise montre le chemin parcouru et comment la conservation du vivant et des habitats n’est plus simplement l’affaire de quelques écologistes souvent brocardés. Sommes-nous rassurés ? Non, c’est peut-être dû au temps maussade qui régnait sur le parc mercredi en fin de matinée, mais nous étions tous convaincus que nous allions devoir encore convaincre et que notre Dombes allait souffrir.

Et les Libellules ?

J’évoquais la hauteur de vue des différentes interventions, soulignée par l’envol des oiseaux des tropiques sous un ciel un peu gris… Mais a-t-on évoqué les libellules ? Je dirais, en filigrane, mais au même titre que les oiseaux et les amphibiens, pourtant tellement emblématiques de la Dombes. Ce sont plutôt les organismes microscopiques qui ont été sous les projecteurs : virus, bactéries, cyanobactéries, tout ce petit monde qui nous a été révélé d’une telle importance pour le fonctionnement des écosystèmes et, pour notre compréhension de la dynamique de ces derniers. Mais lors de chaque intervention, chacun dans la salle qui était ornitho, odonato, herpéto, pisciculteur ou que sais-je encore, voyait bien les incidences sur le taxon dont il est spécialiste.

Ainsi, telle présentation sur les zones humides méditerranéennes me renvoyait aux observations récentes d’espèces qui se font de plus en plus voir dans l’Ain, tels Calopteryx haemorrhodalis ou très récemment Trithemis annulata. Une autre intervention sur la thermie des plans d’eau m’a remis en tête les mares d’altitude du plateau de Retord et leurs espèces boréales qui vont souffrir de la montée des températures… À l’occasion de la présentation sur les « Shallow Lakes and Ponds as Potential Hotspots of Ecosystem Services », j’ai pensé « Libellules » et je me suis retrouvé quelques mois en arrière en pleine discussion sur la classification des différents milieux lentiques avec l’Opie-odonates. La présentation sur les EEE m’a évoqué le sort encore peu connu que les écrevisses américaines risquent de réserver à nos odonates, une pression bien plus grande pour nos odonates que la présence de la Jussie (qui convient fort bien aux libellules comme support de ponte ou comme perchoir) ou du ragondin (un peu plus impactant lui, par son action sur les plantes et par ses galeries qui minent les digues qui protègent l’étang). Mais c’est là qu’il est important de toutjours écouter l’autre, d’être autour de la table. C’est là que l’on voit qu’on ne peut pas rester fixés sur sa libellule, son poisson ou son oiseau. Les enjeux sont multiples et divers. Il faut accepter de parfois moins parler de ses préférences et plutôt de travailler pour que notre écosystème Dombes continue à vivre. Alors oui, je peux dire que les libellules étaient, elles aussi, au cœur de nos préoccupations car elles sont indissociables d’une Dombes qui vit et qui perdure.

 

Je tiens à remercier Jean-Pierre POLY, président de la Fondation Pierre Vérots de nous avoir invités et remercier chaleureusement Timothée BEROUD, régisseur de la Fondation, Shîrîne LAROCHETTE son assistante et secrétaire, ainsi que Jean-Philippe RABATEL, technicien, pour le travail d’organisation et d’accueil.

Le Pdf

Contacts 

Fondation Pierre Vérots

261, chemin de Praillebard 01390 Saint-Jean-de-Thurigneux

Tél. : 04 74 00 89 33

Mél : contact@fondation-pierre-verots.fr

Site Web: www.fondation-pierre-verots.fr

Parc des Oiseaux

RD 1083, Villars-les-Dombes, France

Site Web: www.parcdesoiseaux.com

Mél : info@parcdesoiseaux.com

Tél. : 04 74 98 05 54

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